Germain RASPILLER, vase balustre en verre multicouches dégagé en camée à l’acide à décor de dahlias en brun, violet et vert sur fond rose pâle. Signé. Hauteur : 25 cm. Estimation 250 €.
Germain François RASPILLER (1881-1956) a été longtemps confondu avec Georges RASPILLER (1898-1939) qui est né à Nancy et sera médecin à Toul et Nancy. Germain quant à lui, est né à Saint Louis lès Bitche.*
Tous deux étaient issus de familles de maîtres-verriers depuis des générations. Georges d’Abreschviller et Germain de Saint Louis lès Bitche.
Germain RASPILLER signait ses pièces « R. Raspiller », tantôt de la main droite, tantôt de la main gauche. C’est suite à une infirmité provoquée par l’éclat d’un obus de la guerre de 1914/1918, qu’il éprouve des difficultés à utiliser son bras droit par écrire et à exercer son activité professionnelle.
Vers 1909, il est propriétaire d’un institut de gravure chimique à Ivry sur Seine. A partir de 1921, il réside à Strasbourg avec son épouse Anna et leur enfant où il exerce le métier d’artiste peintre. En 1924, il déménage son atelier pour se rapprocher de sa clientèle. Un contrat le lie avec les verreries tchécoslovaques Rückl en 1927, afin de former leurs employés à la décoration à l’acide, tout en continuant son activité à Strasbourg et en utilisant des bruts fournis par cette verrerie.
Il quitte Strasbourg en 1930 pour rejoindre les « Cristalleries de Nancy » comme directeur du département de « cristallerie de table et de décoration », jusqu’à la fermeture de cette manufacture en 1934.
Les décors des pièces produites sont essentiellement florales.
Germain RASPILLER a obtenu le Grand Prix Exposition Nationale de Strasbourg en 1919 et 1927. Il termine son existence à Schiltigheim où il décédera en 1956.
*source : « Nancy, la cristallerie oubliée » Gérard Caussaint