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Vase de la Verrerie de MURANO haut de 80 cm (Italie)

Verrerie de MURANO, vase de forme évasée en verre bleu godronné, la partie basse à décor de paillons dorés. Hauteur : 80 cm.

La renommée de Murano est internationale depuis 800 ans, car elle s’est rendue maîtresse de l’Art du Verre qu’elle détient encore, quoique banalisé, mais toujours prospère. L’art du verre fut pratiqué, en Europe, dès l’époque romaine. Il s’est sans doute développé à Venise vers le 10e siècle et a pris rapidement une importance, malgré le danger que représentait le fonctionnement des fours (fornace) dans une ville au tissu urbain très dense. En 1201, le Sénat de Venise rédigea un décret qui obligeait les verriers de Venise à installer leurs fours sur l’île de Murano. De nombreux incendies s’étaient en effet déclarés à Venise au départ des fours de verriers et les Vénitiens s’inquiétaient des risques encourus par leurs maisons en bois. La condition insulaire permettait en outre de préserver plus facilement le secret de la fabrication du verre.

C’est en 1291 que le gouvernement du Doge décida de déplacer définitivement les fours à l’île proche de Murano. Ce transfert, outre qu’il faisait éviter les incendies, permettait aussi de mieux préserver les secrets de fabrication d’une verrerie réputée et d’assurer la sécurité des stocks de matières premières dont l’entrepôt portait d’ailleurs le nom de « chambre des poisons » .

L’activité de l’île prit vite une dimension industrielle qui lui donna richesse et renommée. Elle devint la grande manufacture du verre et du cristal de Venise. Murano est alors soumise à de stricts règlements spécifiques en raison de l’importance de cette industrie dans le négoce de la Sérénissime.

Verrerie de MURANO la protégée (Italie)

Service à café vers 1980, commandé pour les Emirats Arabes en verrerie de MURANO (France)

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Verrerie de MURANO, service à café en verre vert et doré, comprenant : une cafetière, un sucrier, un pot à lait, 6 tasses et 6 sous-tasses. Commande pour les Emirats Arabes, années 1980.

https://leverrelecristaletlapatedeverre.wordpress.com/2014/03/02/verrerie-de-murano-italie-la-protegee-italie/

Trophée offert lors du Carnaval de Venise 2014 (3/3) (Italie)

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Présentation du dernier Trophée Vetro Artistico®Murano offert aux célébrités internationales sont venues au cours du Carnaval de Venise de cette année 2014.

Procahin Carnaval de Venise : du dimanche 7 février au mardi 17 février 2015

Trophées offerts lors du Carnaval de Venise 2014 (1/3) (Italie)

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Voici quelques photos (1/3) des trophées que Vetro Artistico®Murano* de www.muranoglass.com ont offerts aux célébrités internationales venues au cours du Carnaval de Venise, qui s’est terminé aujourd’hui. Les masques sont des répliques de l’emblématique « Bauta »* un des célèbres masques typiques de la Tradition vénitienne.

*Vetro Artistico®Murano est une marque collective instituée certifiant que des produits sont réalisés dans l’Ile de Murano (Italie)

*La bauta (parfois appelé baùtta) est un masque, aujourd’hui souvent fortement doré cependant à l’origine blanc, qui est conçu pour couvrir confortablement tout le visage. Cette œuvre grotesque traditionnelle d’art, est caractérisée par l’inclusion d’un nez plus proéminent, une crête supraorbitale épaisse, une ligne saillante et sans bouche. Le  masque est conçu pour permettre au porteur de parler, manger et boire sans avoir à l’enlever, préservant ainsi l’anonymat du porteur. 

Verrerie de MURANO la protégée (Italie)

Mise à jour le 13.01.23

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La renommée de Murano est internationale depuis 800 ans, car elle s’est rendue maîtresse de l’Art du Verre qu’elle détient encore, quoique banalisé, mais toujours prospère. L’art du verre fut pratiqué, en Europe, dès l’époque romaine. Il s’est sans doute développé à Venise vers le 10e siècle et a pris rapidement une importance, malgré le danger que représentait le fonctionnement des fours (fornace) dans une ville au tissu urbain très dense. En 1201, le Sénat de Venise rédigea un décret qui obligeait les verriers de Venise à installer leurs fours sur l’île de Murano. De nombreux incendies s’étaient en effet déclarés à Venise au départ des fours de verriers et les Vénitiens s’inquiétaient des risques encourus par leurs maisons en bois. La condition insulaire permettait en outre de préserver plus facilement le secret de la fabrication du verre.

C’est en 1291 que le gouvernement du Doge décida de déplacer définitivement les fours à l’île proche de Murano. Ce transfert, outre qu’il faisait éviter les incendies, permettait aussi de mieux préserver les secrets de fabrication d’une verrerie réputée et d’assurer la sécurité des stocks de matières premières dont l’entrepôt portait d’ailleurs le nom de « chambre des poisons » .

L’activité de l’île prit vite une dimension industrielle qui lui donna richesse et renommée. Elle devint la grande manufacture du verre et du cristal de Venise. Murano est alors soumise à de stricts règlements spécifiques en raison de l’importance de cette industrie dans le négoce de la Sérénissime.

Certaines créations furent protégées par une exclusive autorisation de l’Etat vénitien, en raison de l’exceptionnelle qualité du verre. Même les espions de la République sont interdits d’entrée sur l’île de Murano. D’autre part, tout maître-ouvrier ayant tenté de livrer ses connaissances, hors du petit territoire est arrêté et exécuté.

Cet essor fit gagner à Murano son indépendance politique. Au 13e siècle, la Sérénissime lui accorde la mise en place d’un Grand Conseil, la nomination d’un Maire, la faculté de battre monnaie et la désignation d’un nonce apostolique chargé des relations diplomatiques avec Venise.

Murano mit à profit ses nouveaux pouvoirs pour créer un Livre d’Or (qui est exposé au Musée du Verre) où furent inscrites les vieilles familles d’industriels verriers, comme les Seguso, Barovier, Salviati qui transmettront leurs secrets de fabrication de génération en génération.

Les maîtres-ouvriers verriers détenaient ainsi un titre de noblesse et bénéficiaient de privilèges comme les patriciens de Venise, à qui ils pouvaient donner leurs filles en mariage.

Pendant cinq siècles Murano a été le socle d’une industrie des plus florissantes, rivalisant avec les techniques du cristal de Bohême, qu’elle avait fait espionner. Faut-il rappeler que Colbert, ministre de Louis XIV, fit espionner les techniques de Murano pour la manufacture royale des miroirs de Saint-Gobain.

Les fabriques de Murano, connues du monde entier, qui fournissaient à la Cour de France, à la Cour impériale d’Autriche, aux Cours des Duchés italiens, comme aux palais de Venise les meilleurs lustres de cristal polychrome, les miroirs aux encadrements de verre taillé, finit par dépérir et ne retrouva qu’au cours du 19e siècle un rôle économique meilleur.