Archives mensuelles : novembre 2020

Vase des Frères MULLER à décor lacustre avec berger et moutons (France)

Frères MULLER (1897-1936), vase à panse aplatie et col pincé en verre multicouche dégagé à l’acide à décor nuancé brun, orangé, et rose d’un berger et son troupeau en bordure de lac. Dimensions : 22,5 cm x 28 cm  x 15 cm. Estimation : 700 €.

Au nombre de 10, les frères Muller sont formés à la cristallerie de Saint Louis lès Bitche puis, certains d’entre eux travaillent plusieurs années chez Gallé à Nancy de 1894 à 1897.

En 1897, ils s’installent à Croismare, à côté de Lunéville, et démarrent une production verrière très proche de celle d’Emile Gallé ou des Frères Daum.

Même si l’on peut considérer que les Frères Muller possédèrent  «la troisième manufacture de verre de l’Ecole de Nancy», ils ne furent pas membres de celle-ci. Ils surent toutefois tirer profit de l’intense activité artistique de la ville et de l’engouement spectaculaire pour les arts décoratifs au début du 20ème siècle, en privilégiant le répertoire naturaliste cher à l’Art nouveau nancéien. Parfois accusés de pastiches, les Frères Muller ont produit des pièces originales et d’une grande sophistication tant technique que décorative, à même de faire la démonstration de l’originalité et de l’excellence de la production verrière lorraine à cette période.

En 1905, deux des Frères Muller s’installent au Val Saint Lambert, en Belgique, où ils travaillent trois années durant à la création de 400 modèles. Ils y employèrent une technique qui avait fait le succès de la manufacture Muller, la fluogravure. Cette collaboration fructueuse illustre la circulation des idées, des techniques et des concepts artistiques entre de grands centres de création verrière Art nouveau.

Les frères Muller se sont retrouvés à la tête d’un ensemble industriel à Lunéville Croismare employant près de 300 personnes, qui s’est effondré en 1936.

Si l’énorme production qui en résulté est bien connue sur le Marché de l’Art, peu de documents fiables relatent cette aventure. Les décors des Muller sont le plus souvent gravés en camée à l’acide, mais l’émaillage et diverses techniques complexes, comme la marqueterie, ont été utilisées. La gravure à la roue et la cémentation à l’argent ou au cuivre a été particulièrement bien maîtrisée par les frères Muller.

Frères MULLER à Lunéville (1897-1936) l’histoire d’une famille verrier (France)

Vase « Lichen » de Gabriel ARGY ROUSSEAU réalisé en 1919 en pâte de verre haut de 8 cm (France)

Gabriel ARGY ROUSSEAU (1885-1953), vase modèle  » Lichen  » en pâte de verre à décor dans les tons de violet sur fond gris. Signé. Hauteur : 8 cm. Diamètre : 11 cm. Estimation : 1 500 €.

De son vrai nom Joseph-Gabriel Rousseau, Gabriel Argy-Rousseau est né dans un petit village de Beauce à Meslay le Vidame (Eure et Loire),  dans une famille d’ouvriers agricoles. Il prit ce nom à son mariage en 1913, en accolant à son propre nom les quatre premières lettres du nom de sa femme Marianne Argyriadès, en hommage à son apport culturel, sentimental et familial.

Il entra à 17 ans en 1903 à l’Ecole Nationale de Céramique de Sèvres où il eut Albert Dammouse comme professeur. Les recherches d’Henri Cros, qui disposait d’un atelier mis à sa disposition dans l’enceinte de la manufacture, éveillèrent son intérêt pour la pâte de verre.

Il fit des études brillantes. Esprit vif et créatif, passionné de peinture, il s’installe dans un petit atelier au 52 avenue des Ternes à Paris.

Ses premières créations furent exposées en 1914, au Salon des Artistes Français. La guerre freinera ses créations. A partir de 1919, il développe momentanément une production en série de flacons, vases, etc .. avec succès. Les pâtes de verre décoratives qu’il produira ensuite, marqueront à toujours sa style et seront récompensées à travers de nombreux prix.

Gabriel ARGY-ROUSSEAU (1885-1953), la vie et l’œuvre d’un passionné (France)

MAGMA : la nouvelle boule de Noël cuvée 2020 de MEISENTHAL ! (France)

MAGMA, « Objectif Meisenthal » !

Après Goutte, Diva, Ovni, Vergo, Tilt, Helium, Cumulus, Kilo, Vroum, Sylvestre, Mix, Silex, Fizz, Rotor, Arti, Lab, MAGMA est la nouvelle boule de Noël de Meisenthal.

Imaginée par Emma Pfiegler et Antoine Foeglé, son nom découle de l’aventure que ces deux designers alsaco-mosellans installés à proximité de Genève ont imaginé pour leur création. « Nous avons proposé au CIAV (Centre internationale d’art verrier) un voyage vers l’antipode de Meisenthal. Celui-ci se trouve dans l’océan pacifique, au large de la Nouvelle-Zélande ».

Ainsi avec le savoir-faire des maîtres verriers de Meisenthal, la nouvelle boule de Noël produite par l’une des plus anciennes verreries de France, trouvera certainement place dans votre sapin cette année.

MAGMA vient compléter une collection de boules de Noël colorées dont l’histoire a débuté en 1999. Aux modèles traditionnels aux formes de raisin, de glaçon, de pomme s’ajoute chaque année une boule contemporaine créée grâce à la collaboration d’un créateur et des souffleurs de verre du Centre International d’Art Verrier.

Mais comment est née cette tradition ?

On raconte qu’en 1858, la nature fut tellement avare que la sécheresse priva les Vosges du Nord de fruits et ainsi, le sapin de Noël de décoration. L’idée vint à un maître verrier de Goetzenbruck de souffler quelques boules pour pallier à ce manque… la tradition était née !

Suspendues au plafond, accrochées au sapin ou disposées dans une coupe en centre de table… les boules de Noël de Meisenthal sont du plus bel effet. Elles peuvent également se glisser sous le sapin pour un cadeau original. Elles viennent de fêter leur 20 ans d’existence.

50 000 boules ont été vendues l’année dernière.

MAGMA est en verre soufflé. Diamètre : 5,9 cm. Hauteur : 13 cm. 11 coloris. Vendu avec packaging carton MAGMA.

Prix : à partir de 19 €. Vente uniquement sur le site internet :

https://boutique.ciav-meisenthal.fr/rayons/boule-de-noel-magma-nouveau-modele-2020.5

http://ciav-meisenthal.fr

Vase des Frères MULLER à décor lacustre haut de 35 cm (France)

Frères MULLER (1897-1936), vase de forme ogivale en verre multicouche à décor dégagé à l’acide d’un paysage lacustre noir sur fond orange, signé « Muller Fres Lunéville ».
Hauteur : 35 cm. Estimation : 800 €.

Au nombre de 10, les frères Muller sont formés à la cristallerie de Saint Louis lès Bitche puis, certains d’entre eux travaillent plusieurs années chez Gallé à Nancy de 1894 à 1897.

En 1897, ils s’installent à Croismare, à côté de Lunéville, et démarrent une production verrière très proche de celle d’Emile Gallé ou des Frères Daum.

Même si l’on peut considérer que les Frères Muller possédèrent  «la troisième manufacture de verre de l’Ecole de Nancy», ils ne furent pas membres de celle-ci. Ils surent toutefois tirer profit de l’intense activité artistique de la ville et de l’engouement spectaculaire pour les arts décoratifs au début du 20ème siècle, en privilégiant le répertoire naturaliste cher à l’Art nouveau nancéien. Parfois accusés de pastiches, les Frères Muller ont produit des pièces originales et d’une grande sophistication tant technique que décorative, à même de faire la démonstration de l’originalité et de l’excellence de la production verrière lorraine à cette période.

En 1905, deux des Frères Muller s’installent au Val Saint Lambert, en Belgique, où ils travaillent trois années durant à la création de 400 modèles. Ils y employèrent une technique qui avait fait le succès de la manufacture Muller, la fluogravure. Cette collaboration fructueuse illustre la circulation des idées, des techniques et des concepts artistiques entre de grands centres de création verrière Art nouveau.

Les frères Muller se sont retrouvés à la tête d’un ensemble industriel à Lunéville Croismare employant près de 300 personnes, qui s’est effondré en 1936.

Si l’énorme production qui en résulté est bien connue sur le Marché de l’Art, peu de documents fiables relatent cette aventure. Les décors des Muller sont le plus souvent gravés en camée à l’acide, mais l’émaillage et diverses techniques complexes, comme la marqueterie, ont été utilisées. La gravure à la roue et la cémentation à l’argent ou au cuivre a été particulièrement bien maîtrisée par les frères Muller.

Frères MULLER à Lunéville (1897-1936) l’histoire d’une famille verrier (France)

Vase réalisé à MEISENTHAL Verrerie d’Art de Lorraine Burgun Schverer et Cie haut de 14 cm (France)

Meisenthal Verrerie d’art de Lorraine Burgun Schverer et Cie,  vase à décor floral en verre multicouche dégagé à l’acide et meulé, de couleur violine, vert, brun et rehauts d’or, à décor de fleurs clochette rose. Signé à l’or sous le pied des armoiries de la manufacture, monogrammé « B. S Co » et marqué « Déposé ». Hauteur : 14 cm. Estimation : 3 500 €.

BURGUN, SCHVERER & Cie (1824-1939) / VERRERIE DE MEISENTHAL (1702-1969)  VERRERIE D’ART DE LORRAINE (1893-1903)

Situé dans les Vosges du Nord, elle est née au début du XVIIIe siècle de l’abandon, faute de combustible, de la verrerie de Soucht, le village est mentionné en 1704 avec sa verrerie, sous la forme Meisenbach, le ruisseau des mésanges, puis en 1711 sous sa forme actuelle, Meisenthal, la vallée des mésanges. Le village aurait été précédé par une première verrerie appelée Glasthal, installée au XVIe siècle et disparue au siècle suivant.

Elle devient Burgun, Schverer & C° en 1824. De grands noms franchir la porte de cette verrerie soit pour s’initier avec Emile Gallé (1867) dans la décoration du verre et Désiré Christian.

On la trouve sur la dénomination de Verrerie de Meisenthal entre 1702 et 1969 et Verrerie d’Art de Lorraine entre 1893 et 1903.

A l’issue de la guerre de (1870-1871), Meisenthal se retrouva en Lorrain annexé par la Prusse. Gallé Père & Fils ne pouvaient y accéder régulièrement depuis Nancy. La verrerie employait plus d’un millier d’ouvriers, d’où à l’époque de consacrer une production de verreries d’usage et utilitaires. Un atelier de décoration dirigé par Désiré Christian permettait de mettre une valeur ajoutée aux pièces produites.

De plus l’effectif de cette usine et la crainte de perdre un personnel qui pourrait vendre son savoir-faire ailleurs, nécessité une production importante commissionnée par Emile Gallé. Le succès de l’artiste nancéen à l’exposition universelle de 1889 submergea la verrerie de commandes puis soudainement une baisse.

En 1901, Burgen, Schverer et C° fut transformée en société anonyme, puis pris l’enseigne Désiré Christian & Fils. L’activité de la verrerie cesse en 1939.

Les signatures : fin du XIXé siècle « B.S. & C° Meisenthal » avec une vase dans une Croix de Lorraine entouré d’une branche de chardons » marques variantes, « B.S & C° Meisenthal » dans une Croix de Lorraine entouré d’une branche de chardon » et « E. CUSENIER FILS AINE & Cie PARIS » marque peinte à l’or relevée sur une carafe à destination publicitaire, au décor floral émaillé. Vers 1889-1894 « Meisenthal B.S & C° » dans une fleur de chardon, signatures variantes. Fin du XIXé siècle et Ière moitié du XXé siècle  » MEISENTHAL », marque moulée pressée. Vers 1890-1894 « Meisenthal B.S & C° D. Christian f1 » signature relevée sur une pièce décorée et signée Désiré Christian. Vers 1894 « VERRERIE D’ART DE LORRAINE B S & C° » avec Croix de Lorraine et chardon. Vers 1894-1895 « VERRERIE D’ART DE LORRAINE B S & C° déposé » avec Croix de Lorraine et chardon, signatures variantes. « BS & C° ». Après 1894 « VERRERIE D’ART DE LORRAINE BS & C° », « VERRERIE D’ART DE LORRAINE B.S & C° déposé ». Vers 1900 « MEISENTHAL B (Croix de Lorraine) & C° ». Après 1894 « VERRERIE D’ART DE LORRAINE ». Vers 1895-1900 « Verrerie d’Art de Lorraine Muller & Cie Croismare » cette signature qui apparaît très rarement semble signifier qu’il a existé une très courte période de collaboration entre les deux verriers. Entre 1895 et 1903 « VERRERIE D’ART DE LORRAINE B S & C° déposé » avec une Croix de Lorraine et chardon, signature la plus couramment utilisée par la verrerie pendant cette période. Avant 1896 « BS & C° » pour Désiré et Armand Christian, « DCA BS & C° » pour Désiré et Armand Christian, « DC BS & C° » pour Désiré Christian. Vers 1918 « MEISENTHAL FRANCE MARQUE DEPOSEE » avec un verre sur une carafe, modèle de la marque estampille déposée par l’entreprise, « MEISENTHAL » avec un verre sur une carafe, ce modèle d’étiquette ronde existe également avec le mot France. A partir de 1918 « MEISENTHAL FRANCE » avec un verre sur une carafe, signature gravée ou sablée. Vers 1950 « CRISTAL FRANCE MEISENTHAL » étiquette.

Le CIAV (Centre International d’Art Verrier) a été créé en 1992, à la place de l’ancienne verrerie. C’est un laboratoire de création qui croise pratiques verrières traditionnelles et questionnements contemporains. Ce pôle de ressource technique prend le parti de valoriser la culture verrière de son territoire, en hybridant tradition et innovation, créativité et application industrielle (résidences d’artistes et de designers, workshops pour étudiants d’écoles d’Art européennes, ligne éditoriale d’objets “made in Meisenthal”, démonstrations publiques, parutions…)

MEISENTHAL (Verrerie d’Art de Lorraine Burgun Schverer et compagnie) créée en 1711 (France)