Archives mensuelles : août 2023

Coupe de la verrerie des ANDELYS-HANOTS en verre moulé d’une largeur de 39 cm (France)

Verrerie des ANDELYS-HANOTS (1925-1946), coupe ronde en verre moulé à décor de pampres de vigne. Signée HANOTS. Largeur : 39 cm. Estimation : 50 €.

VERLYS (1925-1946) est associé à la société Holophane (verrerie des Andelys – Hanots). C’est une verrerie d’art pour la table et objets de décoration. La création de la marque VERLYS provient de la contraction de VERrerie des AndeLYS) Cette production artistique était composée de plusieurs centaines de pièces différentes. Les divers catalogues que nous connaissons témoignent de la qualité et de la diversité des pièces fabriquées : vases, coupes, sujets animaliers, religieux…

La marque Verlys trouva ses lettres de noblesse dans de grandes expositions aux côtés de verreries de chez Lalique – Etling – Sabino … et ne tarda pas à attirer de grands verriers. La signature de ces pièces était gravée soit dans la poche, soit sur le noyau du moule. La même pièce pouvait avoir des couleurs différentes, néanmoins référencée dans un catalogue. Cette production artistique était malheureusement peu rentable pour la société Holophane.

La fabrication Verlys fut donc abandonnée vers 1946 au profit de celle des glaces de phares. Dans les années 1970, la direction de la Société a permis quelques retirages de ces verreries afin de récompenser des manifestations sportives et autres, mais les moules étaient souvent usés et laissaient apparaître des défauts : signature illisible, craquelures, finition laissant à désirer… et les couleurs n’étaient pas toujours celles référencées au catalogue.

A noter également que la société ne disposait plus de verre de couleur vers la fin des années 1990. Aujourd’hui cette société emploi 350 personnes et fabrique des plots de chaussée en verre pour la signalisation routière, de glaces de phares antibrouillard, de lentilles asphériques et des verres de haute technologies destinées en grande partie pour l’exportation.

Les signatures :

Après 1925 « Verlys avec un numéro », « Verlys HS avec un numéro » et « 3928 91 Verlys. ». Après 1931 « VA » pour verrerie des Andelys. Après 1931 « Jean. K. », « Verlys » avec variantes, « Des Hanots ». « Holophane », « Autophane », « Holophare », « Callophane », « EH », « L’Eclairage Holophane », « GH », « L’Holophane », « GH », « Bozal », Prismalys ». Après 1935 « A. Verlys » et « A. Verlys France ».

VERLYS (1925-1946) une marque française de la société Holophane (France)

Vase signé MAZOYER de style Art Déco à décor émaillé de fleurs stylisés haut de 11 cm (France)

Adrien MAZOYER (1887-1950), vase à panse renflée en verre émaillé à décor de fleurs stylisées. Hauteur : 11 cm. Diamètre : 10 cm. Estimation : 200 €.

Peu d’informations sur Mazoyer jusqu’en août 2015 suite au contact que nous avons eu avec le petit-fils du Maître Verrier : Alain Mazoyer.

Après de nombreux échanges et témoignages nous pouvons apporter des faits nouveaux sur cet artiste et rétablir des erreurs commises depuis près de 70 années, par des professeurs d’Histoire de l’Art, des collectionneurs, des experts, des commissaires-priseurs …

Le site révèle tout d’abord le vrai prénom de Mazoyer : Adrien et non Albert. Puis sa date de naissance : 1887 et des détails de son histoire qui nous a été confirmé par Alain Mazoyer :

» Ci joint, l’acte de naissance de mon grand père « Antonin Adrien Mazoyer son prénom usuel était Adrien, Antonin étant le nom de son père accolé par tradition. Je pense que cet acte légal doit retirer toute ambiguïté. Il est né au Creusot le 18 mars 1887 est décédé à Moulins le 2 novembre 1950. Après sa mort, un courrier de sa femme Augustine fait mention d’une vente, donc le magasin existe toujours.

Après la mort d’Augustine en 1952 le magasin est repris par ma tante puis fermé. Mon grand père peignait aussi sur différents supports : porcelaine.

Adrien a fait les Beaux Arts ? Mais où? rien de sûr. Nous avons des tableaux d’après Sala et Lambert…) réalisés à la plume en 1906 (il avait 19 ans). Il a travaillé au « Vase étrusque  » à Paris ». Il a arrêté ses activités à la guerre de 40, il était malade« .

La présidente de la Société Bourbonnaise des Etudes Locales de Moulins nous précise : « Je suis en fait historienne médiéviste … Je me souvenais bien d’un magasin MAZOYER en bas de la rue d’Allier où j’achetais les cadeaux que j’avais à faire. Comme j’ai été pendant 20 ans gestionnaire du lycée d’YZEURE (à côté de Moulins) qui a une section verre à chaud, une section verre à froid et aussi une section ferronnerie d’art, MAZOYER m’a intéressée.«

Les signatures :

Les œuvres produites dans la période 1920-1930 portent la signature : « A. Mazoyer » suivie d’un dessin de moulin peints à l’émail noir. Le moulin représente le symbole de la ville de Moulins. On trouve également des étiquettes « OBJETS D’ART A. MAZOYER MOULINS ».

Adrien MAZOYER verrier méconnu de l’Art Déco (1887-1950) (France)

Vase crée par Gabriel ARGY-ROUSSEAU en 1926 en pâte de verre haut de 14,5 cm (France)

Gabriel ARGY-ROUSSEAU (1885-1953), vase « Grappes » en pâte de verre bordeaux prune. Signé. Modèle de 1926. Haut.: 14,5 cm – Diamètre : 13 cm. Estimation : 4 000 €.

De son vrai nom Joseph-Gabriel Rousseau, Gabriel Argy-Rousseau est né dans un petit village de Beauce à Meslay le Vidame (Eure et Loire),  dans une famille d’ouvriers agricoles. Il prit ce nom à son mariage en 1913, en accolant à son propre nom les quatre premières lettres du nom de sa femme Marianne Argyriadès, en hommage à son apport culturel, sentimental et familial.

Il entra à 17 ans en 1903 à l’Ecole Nationale de Céramique de Sèvres où il eut Albert Dammouse comme professeur. Les recherches d’Henri Cros, qui disposait d’un atelier mis à sa disposition dans l’enceinte de la manufacture, éveillèrent son intérêt pour la pâte de verre.

Il fit des études brillantes. Esprit vif et créatif, passionné de peinture, il s’installe dans un petit atelier au 52 avenue des Ternes à Paris.

Ses premières créations furent exposées en 1914, au Salon des Artistes Français. La guerre freinera ses créations. A partir de 1919, il développe momentanément une production en série de flacons, vases, etc .. avec succès. Les pâtes de verre décoratives qu’il produira ensuite, marqueront à toujours sa style et seront récompensées à travers de nombreux prix.

En 1921, il créée « Les Pâtes de verre d’Argy-Rousseau » dont le siège situé au 52 avenue de Ternes, sera transféré en 1923 au 9 rue du Simplon à Paris. Il sera composé de près de 30 employés. Ces pièces sont à contre-courant de la production : épuration des formes, retour de la transparence, et emploie des thèmes encore de l’Art Nouveau (faune et flore). Il emploie des pâtes aux coloris vifs, lumineux et chatoyants avec une forte tendance pour le rouge. Il utilise des moules pour la réalisation des pièces et élabore des pâtes de verre sans plomb.

Après 1931, ne disposant plus d’atelier il présente des pâtes de cristal. Le décor se stylise et plus proche dans les goûts de l’époque. Il sera récompensé en 1927 d’une médaille d’or.

En 1932, le krach américain l’oblige à ralentir son activité comme la plupart de ces confrères qui pour certains ont fermé les manufactures. Il travaille pratiquement seul, car créateur avant tout, il est. Il possède un petit atelier au 10, rue Cail à Paris. Jusqu’en 1939, il présente une petite production de qualité et en petite quantité.

Les signatures :

Elles sont moulées dans la pâte de verre sur une ou deux lignes. Elles sont peintes sur à l’émail sur les modèles à décor émaillé. « G. ARGY-ROUSSEAU » ou « ARGY ROUSSEAU » sur deux lignes, « G. ARGY-ROUSSEAU », « G. ARGY ROUSSEAU », « ARGY » sur les plaquettes et pendentifs, « G.A.R » « G.A-R » sur les bijoux et les pendentifs. Vers 1928 « PÂTE DE CRISTAL D’ARGY- ROUSSEAU M. BOURAINE », « G. ARGY-ROUSSEAU M. BOURAINE » et « G. ARGY ROUSSEAU BOURAINE ».

Gabriel ARGY-ROUSSEAU (1885-1953), la vie et l’œuvre d’un passionné (France)