Archives mensuelles : juin 2020

Carte de Service de Paul NICOLAS pour l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes de Paris de 1925 (France)

Paul  NICOLAS (1875-1952), Laisser-passer (Carte de Service) de l’artiste pour l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes de Paris de 1925. Estimation : 100 €.

Paul Nicolas a été un exceptionnel Maître-Verrier de Nancy qui a marqué l’Ecole de Nancy. Après avoir travaillé avec Emile Gallé, il créé en 1919 son atelier qui sera situé dans sa maison, au 64 de la rue de la République à Nancy. Au plus fort de son succès, il a compté jusqu’à 12 décorateurs. 

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Plat « Martigues » réalisé en 1920 par René LALIQUE d’un diamètre de 37 cm (France)

René LALIQUE (1860-1945), plat  « Martigues  » en verre jaune moulé pressé. Signé.
Hauteur : 6 cm. Diamètre : 37 cm. Estimation : 1 500 €.

Il a réellement créé un art. Perles, diamants et pierres, émails et or étaient des éléments dont il jouait, il les choisissait non pour leur valeur vénale, mais pour leur charme ou leur éclat. Il les orchestrait en féeries somptueuses et subtiles. Les visiteurs du Salon de 1901 admirèrent avec surprise des grands serpents en cristal produit par l’artiste et peu à peu Lalique devenait un verrier artiste.

Né à Ay en Champagne, il commença une première vie dans le métier de l’orfèvrerie et de la bijouterie d’art. Puis en 1907, il se lança dans l’art verrier avec la création de flacons de verre moulé industriellement pour le parfumeur Coty.

L’acquisition d’une verrerie près de Paris, à Combs la Ville en 1909, puis la construction en Alsace à Wingen sur Moder en 1921, lui permit de mettre en application ses recherches en toute indépendance. Il sera au sommet de sa carrière en 1925 dans le domaine verrier, lors de l’Exposition internationale des Arts décoratifs de Paris. René Lalique a marqué profondément le Style Art Déco par l’élégance soigné de ses productions. Elles sont toujours en vogue actuellement et recherchées par les collectionneurs et amateurs de beaux objets.

René LALIQUE (1860-1945) suprêmement élégant (France)

Pichet d’Emile GALLE en verre à décor aquatique et de paysage haut de 21 cm (France)

Émile GALLE (1864-1904), pichet à corps ovoïde sur piédouche, anse latérale détachée en application et petit bec verseur modelé à chaud. Épreuve en verre vert d’eau à application d’un ruban de verre galbé sur la panse. Décor aquatique et coquillages sur fond d’un paysage en grisaille. Email polychrome au naturel rehaussé de dorure. Signé Cristallerie d’Émile Gallé, Nancy, et annoté Modèle et décor déposé. Hauteur : 21 cm. Estimation : 1 000 €.

En 1877, la maison de cristaux et porcelaines devient l’entreprise Emile Gallé et remporte une médaille de bronze (verrerie et céramique) à l’Exposition Universelle de Paris. Travailleur acharné, il développe l’affaire en 1885 en construisant de vastes ateliers, non seulement de faïence et de verrerie mais aussi d’ébénisterie. Emile Gallé s’y réserve au centre une pièce où il élabore les projets, dont il confie ou moins partiellement la réalisation à ses collaborateurs. Cette même année, il conclut un contrat tripartie avec la société Burgun, Schwerer et Désiré Christian qui s’engage à exécuter les commandes de Gallé, à les signer à son nom, en échange d’un volume de travail garanti. Etabli pour dix ans, il ne sera pas renouvelé.

Emile GALLE (1846-1904), Maître de l’Art Nouveau (France)

Vase produit chez BURGUN, SCHVERER & Cie (1824-1939), VERRERIE DE MEISENTHAL (1702-1969), VERRERIE D’ART DE LORRAINE d’une hauteur de 15 cm (France)

BURGUN, SCHVERER & Cie (1824-1939), VERRERIE DE MEISENTHAL (1702-1969), VERRERIE D’ART DE LORRAINE (1893-1903), vase quadrangulaire en verre mélangé vert et rouge et marqueterie intercalaire de verre rose à décor de digitales. Signé sous la base à l’or et marqué modèle déposé. Hauteur : 15 cm. Estimation : 1 500 €.

Située dans les Vosges du Nord, elle est née au début du XVIIIe siècle de l’abandon, faute de combustible, de la verrerie de Soucht, le village est mentionné en 1704 avec sa verrerie, sous la forme Meisenbach, le ruisseau des mésanges, puis en 1711 sous sa forme actuelle, Meisenthal, la vallée des mésanges. Le village aurait été précédé par une première verrerie appelée Glasthal, installée au XVIe siècle et disparue au siècle suivant.

Elle devient Burgun, Schverer & C° en 1824. De grands noms franchir la porte de cette verrerie soit pour s’initier avec Emile Gallé (1867) dans la décoration du verre et Désiré Christian.

On la trouve sur la dénomination de Verrerie de Meisenthal entre 1702 et 1969 et Verrerie d’Art de Lorraine entre 1893 et 1903.

A l’issue de la guerre de (1870-1871), Meisenthal se retrouva en Lorraine annexée par la Prusse. Gallé Père & Fils ne pouvaient y accéder régulièrement depuis Nancy. La verrerie employait plus d’un millier d’ouvriers, d’où à l’époque de consacrer une production de verreries d’usage et utilitaires. Un atelier de décoration dirigé par Désiré Christian permettait de mettre une valeur ajoutée aux pièces produites.

De plus l’effectif de cette usine et la crainte de perdre un personnel qui pourrait vendre son savoir-faire ailleurs, nécessité une production importante commissionnée par Emile Gallé. Le succès de l’artiste nancéien à l’exposition universelle de 1889 submergea la verrerie de commandes puis soudainement une baisse.

En 1901, Burgen, Schverer et C° fut transformée en société anonyme, puis pris l’enseigne Désiré Christian & Fils. L’activité de la verrerie cesse en 1939.

MEISENTHAL (Verrerie d’Art de Lorraine Burgun Schverer et compagnie) créée en 1711 (France)

Vase boule de Marcel GOUPUY de style Art Déco à décor de fleurs stylisés haut de 12 cm (France)

Marcel GOUPY (1886-1954), vase boule en verre à décor peint de guirlandes de fleurs. Le col souligné d’un filet noir. Hauteur : 12 cm. Diamètre : 13 cm. Estimation : 120 €.

Les pièces des productions de Marcel Goupy son signées de son nom « M Goupy », ‘M Goupy. », « MG », mais également celles diffusées par la galerie Rouard « Rouard France ».

Marcel GOUPY (1886-1954) décorateur au magasin Cristallerie de la Paix (France)

Vase des Etablissements GALLE représentant Jeanne d’Arc haut de 25,5 cm (France)

Emile GALLE (1846-1904), vase parlant en verre multicouche à décor noir dégagé à l’acide et repris en gravure de Jeanne d’Arc brandissant l’étendard dans un cartouche central. L’autre cartouche, circulaire, présente le motif d’un glaive couronné encadré de deux fleurs de lys. L’ensemble du vase à décor évoquant un vitrail avec Croix de Saint-Sépulcre, Croix de Lorraine, fleurs de chardon et de lys. La phrase « De par le Roy du ciel » sur le pourtour du col rentrant. Signé Gallé, en réserve gravé en camée à l’acide. Hauteur : 25,5 cm. Estimation : 5 000 €.

On ne peut évoquer « 1900 », « l’Art Nouveau » ou « Nancy » sans évoquer « Gallé ». Le Maître Verrier Emile Gallé a toujours voulu que l’on associe sa ville natale à son nom et son œuvre. Quelques années avant sa mort, il lance « l’Alliance provinciale des industries d’Art » dite « Ecole de Nancy » (1901), dans un souci de rassembler tous les artistes, artisans et industriels lorrains appartenant à ce mouvement artistique « Art Nouveau ». Emile Gallé était un poète, un savant, un industriel, un humaniste, mais surtout un génie. Toute sa vie, il l’a consacra à comprendre et créer à travers la matière : la céramique, le bois et le verre.

Emile GALLE (1846-1904), Maître de l’Art Nouveau (France)