Charles SCHNEIDER (1881-1953), veilleuse « Églantines » en verre jaspé rose et violet à décor gravé à l’acide de motifs végétaux stylisés, monture végétale en fer forgé à patine noire. Signatures incisées « Le Verre Français » et gravée à l’acide « Charder ». Hauteur : 22 cm. Estimation : 800 €.
Il y a Charles Schneider (formé chez Daum) l’artiste et son frère Ernest le gestionnaire, originaires de Lorraine, rachètent en 1913 une verrerie à Epinay-sur-Seine près de Paris, là où se trouvent les clients fortunés. Pendant la Grande Guerre, la verrerie fournit du matériel médical et dès l’armistice, connait un immense succès commercial : en 1925 elle compte plus de 500 salariés.
Mais avec la crise de 1929, la verrerie périclite pour fermer en 1939 (prononciation de la faillite). Pendant une dizaine d’années, le succès est tel, qu’adepte du marketing à outrance avant l’heure, la société instaure trois marques bien distinctes : à côté des oeuvres originales toujours signées Schneider, les plus chères, les plus sophistiquées, sont produites en plus grande série des pièces sous l’appellation soit Charder (contraction de Charles Schneider) soit Le Verre Français, histoire de répondre à une forte demande du marché, notamment américain. Car la verrerie colorée de style est très à la mode dans les milieux aisés, soutenue par des artistes tels Delaunay, Dufy ou Léger et des décorateurs, Dufrène ou Sornay. De 1930 à 1933 la ligne signée Verçais produit des verreries moulées, originales et de bonne qualité avec un prix de vente plus adapté au contexte économique de l’époque. Elle rencontre le succès après des Grands Magasins.
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