DAUM : le travail de la pâte de verre (France)

LE TRAVAIL DE LA PATE DE VERRE CHEZ DAUM :

La technique de la pâte de verre est très ancienne, antérieure à la découverte du verre soufflé, et fut superbement utilisée par les Phéniciens et les Egyptiens, avant de tomber en désuétude pendant des siècles. Ce n’est qu’à la fin du XIXième siècle en France, qu’elle fut redécouverte par le sculpteur Henry Cros (1840-1907) et ensuite mise à l’honneur par le travail et la production de l’entreprise DAUM.

La matière « pâte de verre » naît à partir d’un cristal spécialement fabriqué dans des pots. Grâce au procédé de fonderie et moulage à la cire perdue mis au point par DAUM, la reproduction de la pièce originale est parfaite et conforme aux désirs de l’atelier de création.

Aujourd’hui DAUM est le seul cristallier dans le monde à maîtriser parfaitement cette matière d’exception. Substance changeante, la « pâte de verre » se plie à tous les caprices de l’imagination des maîtres-verriers.  Un petit rappel Emile Gallé n’a jamais produit de pièces en « pâte de verre » mais en verre ou cristal.

1.Le travail de la pâte de verre chez DAUM :

Le travail d’une pièce en pâte de verre au sein des ateliers de création de la manufacture sont possibles de trois façons différentes.

> à partir d’une sculpture existante qu’il faut adapter pour la reproduction en pâte de verre.

> en collaboration avec un designer. Son projet est mis en forme en créant un premier exemplaire en plâtre.

> création en interne sur la base d’un cahier des charges du directeur artistique qui crée un premier exemplaire en plâtre. Il s’agit  généralement d’objets à vocation utilitaire.

2. Les différentes étapes :

Moulage : à partir d’un modèle, on l’étudie et on ajoute les éléments techniques nécessaires à la reproduction de la pièce en pâte de verre. On crée un ou plusieurs moules négatifs en élastomère selon le nombre de pièces à créer pour la fonte à cire perdue. Un moule à cire permet de tirer 50-200 exemplaires.

Fonte à la cire perdue : la cire est moulée dans le moule en élastomère. Une fois refroidie, la pièce est démoulée et une personne s’occupe de réparer les éventuels défauts. Les procédés de la cire perdue sont plus proches du métiers du métal que des métiers du verre.

Moule en plâtre : un moule en plâtre réfractaire est construit autour du modèle en cire et ensuite utilisé pour réaliser une pièce en cristal. A chaque pièce en cristal correspond une pièce en cire et un moule en plâtre.

Décirage du moule : le moule en plâtre est placé dans une étuve et, sous l’action de la chaleur, libéré de la cire. Il est donc prêt à être rempli de grains de cristal.

Remplissage du moule à plâtre : des morceaux de cristal de différentes formes, tailles et couleurs sont disposés dans le moule ou dans une réserve en terre cuite, selon les quantités déterminées pendant la phase de recherche.

Enfournement et cuisson : la préparation des fours est très importante pour en optimiser l’utilisation. Le cycle de cuisson va d’une semaine pour les petites pièces, à deux pour des pièces de 20 kg,  jusqu’à trois pour celle d’environ 50 kg. Le cycle comprend la préparation du four, le chauffage jusqu’à la température souhaitée (900°) et le refroidissement jusqu’à la température ambiante, avant de pouvoir rouvrir le four.

Démoulage et nettoyage des pièces : opération très délicate car certaines pièces sont très fragiles et on risque de les casser. Les pièces sont ensuite nettoyées à l’eau et on obtient  ainsi une pièce brute de moule.

Finitions : la phase de finition va du coupage des éléments techniques, à la réparation des défauts de surface, au polissage pour lui redonner de la lumière. Différentes machines et outils sont nécessaires pour finir les pièces. Un cycle de finition d’une pièce est suivi par la même personne du début à la fin de préférence.

Contrôle qualité et signature des pièces : la pièce est contrôlée et signée avec la signature DAUM et de celle de l’artiste s’il y a lieu. Les éditions d’art à 8 + 4 exemplaires sont numérotées selon les règles de la législation sur les bronzes. Toutes les autre pièces d’un prix supérieur à 500 € sont également numérotées dont certaines en tirage limité.

Emballage : des caisses spécifiques sont créées pour l’emballage de ces pièces très délicates et fragiles.

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